Deux jours après l’attaque d’une position des FACA à Ngoutélé, le bilan fait état d’au moins cinq morts parmi les forces conventionnelles et 7 au sein de la population civile en plus de blessés graves et de déplacements massifs. Dans un communiqué de presse, la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) revendique la frappe. Cependant, du côté de la hiérarchie militaire ou du gouvernement, toujours pas de réaction. Selon les sources de Radio Voix du Citoyen (RAVOCI), la dernière attaque survenue à Ngoutélé situé à 45 kilomètres de Bocaranga, a eu lieu mardi 2 Juillet 2024 aux environs de 4 heures du matin lorsque les éléments du groupe 3R lourdement armés ont affronté une position de l’armée régulière composée de FACA, gendarmes et policiers. L’affrontement a fait plus d’une dizaine de morts dont 5 soldats. Parmi les blessés, de nombreux cas nécessitent une évacuation rapide, car précisent des sources humanitaires contactées par RAVOCI, les Formations Sanitaires (FOSA) de Bocaranga ne pouvant prendre en charge les personnes atteintes par balles. A en croire des sources confidentielles d’OCHA, à l’heure actuelle, près de 9.000 personnes ont fui leurs maisons et ont pu rejoindre au moins six villages sur l’axe Bocaranga-Bozoum. Pendant ce temps, la stratégie déployée par les éléments des 3R consiste à empêcher tout renfort envoyé par les FACA sur les lieux d’affrontements. A Bangui, jusqu’à ce que nous mettions sous presse, aucune réaction de la part de la hiérarchie militaire ni du gouvernement. Cependant, le porte-parole militaire de la CPC, a, dans un communiqué de presse, revendiqué l’attaque. Les acteurs humanitaires, quant à eux, se plaignent des difficultés d’opération sur l’axe Bocaranga-Bozoum du fait de l’insécurité entretenue par les 3R malgré la présence des FACA et de leurs alliés. La Rédaction