Alors que la rentrée scolaire 2024-2025 est officiellement lancée, des questions se posent sur les moyens de prévenir les violences en milieu scolaire. Chaque année, de nombreux élèves, en particulier les filles, abandonnent l’école en raison de maltraitances de la part de leurs enseignants ou de moqueries de leurs camarades. De plus, certains enseignants subissent des violences de la part de parents d’élèves en représailles aux punitions infligées à leurs enfants. Comment peut-on minimiser ces violences et favoriser une scolarisation massive des filles ?
Les violences en milieu scolaire se sont intensifiées depuis la crise de 2013, devenant de plus en plus préoccupantes face à la rencontre de la mondialisation et de la culture centrafricaine, souvent basée sur l’autoritarisme.
Aujourd’hui, la République centrafricaine est confrontée à d’importants défis en raison de la violence et de l’instabilité persistantes, qui ont de profondes répercussions sur son système éducatif. L’éducation, essentielle pour le redressement et le développement national, est devenue une victime des conflits entre parents d’élèves, élèves et enseignants. Les écoles, censées être des sanctuaires d’apprentissage, sont souvent devenues des cibles.
La violence contre les éducateurs, les enseignants sont confrontés à des menaces et à des violences beaucoup plus verbale que physique des deux flancs parfois de l’administration et de fois des apprenants ce qui envenime la situation. Ayant pour résultat, le refus des couches jugés faibles de prendre le chemin de l’école.
« Une administration faible et « irresponsables »
À cette question de responsabilité relative à ce problème du point de vue generale, est partagé. Commençant par la responsabilité du gouvernement, le gouvernement a la charge de donner la priorité à la protection des écoles et à la sécurité des élèves et des éducateurs. Il importe de mettre en place des politiques favorisant la stabilité éducative, ainsi que de financer des initiatives visant à améliorer le système (réviser les textes qui cadre les établissements éducatifs ainsi que leur gestion). De l’avis de quelques Centrafricains interrogés sur cette situation, l’État ne fait pas assez pour protéger les apprenants et leurs encadreurs.
Les organisations internationales, telles que l’UNICEF et l’UNESCO, doivent jouer un rôle essentiel en soutenant les programmes éducatifs dans les zones touchées par la violence. Comme l’a déclaré Dédicace Mbetimale, pair éducateur, “en fournissant un soutien aux programmes éducatifs, on peut éviter les violences en milieu scolaire”.Cependant, d’autres estiment que, au-delà de l’aide financière, des mesures coercitives sont nécessaires. Sergio Goundouss, observateur social, indique : “Ils peuvent aider financièrement et matériellement à mettre en œuvre des mesures de protection et fournir des ressources aux écoles, mais il faut des mesures de coercition pour juger les réfractaires.”
Les initiatives communautaires, les communautés locales et les ONG peuvent créer des programmes qui favorisent un environnement d’apprentissage sûr. Engager les dirigeants communautaires à rétablir la confiance dans le système éducatif peut réduire la prépondérance » laisse entendre Jean Paul ancien proviseur du lycée en retraite.
La violence en milieu scolaire en RCA, constitue un obstacle important au redressement et au développement du pays car l’avenir de la Nation en dépend. C’est pourquoi il est nécessaire que les parents doivent veiller à l’éducation de leurs enfants.
Tant bien que cette question n’a jamais été abordée dans le sens strict du terme, cette situation représente un frein essentiel à la scolarité des files et démotive plus d’un qui s’y intéresse encore.
Par Marius SEMBOLI (RAVOCI)
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