
Le lundi 18 novembre 2024 une grève générale a été lancée par les employés de Mercure Logistique, ce qui a paralysé les activités de la Direction Générale, de l’exploitation, du chantier naval de Kolongo, ainsi que des antennes de Zinga et Mongoumba. La navigation fluviale, essentielle pour le transport des hydrocarbures, est complètement à l’arrêt, faisant planer la menace d’une pénurie imminente dans le pays.
Cette mobilisation traduit le désarroi des employés, qui dénoncent le non-respect de leurs droits légaux hérités de la SOCATRAF, en cours de liquidation. Malgré la mise en place d’une commission pour établir ces droits, les résultats du travail déposés auprès du ministre de tutelle, restent sans suite satisfaisante, ignorant la détresse des travailleurs concernés.
Les employés se disent fatigués des promesses non tenues et des interminables retards dans le traitement de leur dossier. Leur situation s’aggrave alors que l’entreprise peine à clarifier les termes de la liquidation et à garantir les droits des anciens employés. Ils pointent du doigt une gestion jugée incohérente et un manque de volonté politique pour résoudre ce dossier.MERCURE LOGISTIQUE joue un rôle clé dans l’importation et la distribution des hydrocarbures. Le blocage actuel pourrait perturber l’approvisionnement du pays, entraînant une crise énergétique. À Brazzaville comme dans les autres antennes, les opérations sont à l’arrêt, amplifiant l’impact de ce conflit social. Le mouvement de grève a des répercussions inquiétantes.
Face à cette impasse, les grévistes réclament la mise en œuvre immédiate des recommandations de la commission et une prise en charge sérieuse de leurs revendications. Ils appellent également les autorités compétentes à intervenir pour désamorcer la crise et garantir la reprise des activités.
Le cas de MERCURE LOGISTIQUE met en lumière certaine réalité comme le cas de la société SOCATEL : De nombreux travailleurs laissés pour compte dans les processus de liquidation d’entreprises. Les solutions tardives ou inadéquates ne font qu’aggraver le désespoir des employés et nuire à l’économie nationale.
Le gouvernement et la direction de MERCURE LOGISTIQUE doivent agir rapidement pour rétablir un climat de confiance, éviter une crise énergétique et, surtout, répondre aux attentes légitimes des employés. La situation actuelle est un test de responsabilité sociale et de gouvernance pour toutes les parties impliquées.
Par Marius SEMBOLI (RAVOCI)