
Le 20 novembre, la Journée internationale des droits de l’enfant rappelle l’urgence de protéger les droits des enfants, notamment leur droit fondamental à l’éducation. En République centrafricaine (RCA), ce droit est souvent compromis par de nombreux défis, laissant des milliers d’enfants sans accès à une scolarité de qualité. Dans les zones rurales, les infrastructures scolaires sont quasi inexistantes, et certains enfants doivent parcourir plusieurs kilomètres pour atteindre l’école, un effort difficile pour les plus jeunes.
L’instabilité politique et les conflits armés aggravent la situation, avec des écoles détruites ou utilisées comme bases militaires, privant ainsi des milliers d’enfants d’un environnement d’apprentissage sûr. Pour ceux qui parviennent à aller à l’école, les conditions d’apprentissage sont souvent rudimentaires : salles de classe encombrées, manque de mobilier et d’enseignants qualifiés, surtout dans les zones reculées. Le manque de matériel pédagogique complique encore l’éducation, limitant les opportunités d’apprentissage.
La pauvreté constitue un frein majeur à l’éducation. De nombreuses familles, confrontées à des difficultés financières, ne peuvent pas payer les frais de scolarité ni fournir les fournitures nécessaires. Dans certains cas, les enfants sont contraints de travailler pour soutenir leur famille, sacrifiant leur avenir éducatif.
Les filles sont particulièrement vulnérables, faisant face à des mariages forcés et à des grossesses précoces qui compromettent leur droit à l’éducation. Ces pratiques traditionnelles limitent considérablement leurs chances de poursuivre leurs études.
La Journée internationale des droits de l’enfant est un rappel que l’éducation est une priorité universelle. Investir dans l’éducation en RCA, c’est aussi investir dans la paix et la prospérité du pays. Le gouvernement, en collaboration avec les ONG et les communautés, doit se mobiliser pour garantir à chaque enfant centrafricain un accès à une éducation de qualité. Éduquer un enfant, c’est construire un avenir meilleur.
Photo: Ecole Nzila
Par Marius SEMBOLI (RAVOCI)