
Plus de trois mois après la rentrée scolaire, les élèves du lycée des Martyrs à Bangui se plaignent de plusieurs difficultés qui affectent leur environnement d’apprentissage. Ces problèmes incluent le manque de tables-bancs, l’absence de certains enseignants, et la présence désordonnée de vendeurs devant l’établissement. Une situation qui, selon les élèves, contribue à la baisse générale du niveau scolaire.
Sarah Grace Frédéric Samaki, élève en classe de 5ᵉ 4, souligne le manque de tables-bancs dans les salles de classe, ce qui force certains élèves à étudier dans des conditions inconfortables : « C’est l’une des raisons qui provoque la baisse du niveau des élèves. »
Le proviseur du lycée, Jean-Louis Teketeke Nado, reconnaît ces insuffisances. Il dit que des travaux sont en cours pour améliorer la situation. Toutefois, il demande l’aide des partenaires pour reconstruire une clôture, essentielle pour garantir la sécurité des élèves.
En plus des défis matériels, José Dylan Biango, président de l’association des élèves, appelle ses camarades à respecter le règlement intérieur et à adopter des comportements exemplaires malgré les difficultés : « Cette situation n’est pas une raison pour être irrespectueux. Il est crucial d’abandonner les mauvais comportements et de prendre nos études au sérieux. »
Un autre problème soulevé par les élèves est la présence désorganisée de vendeurs devant le lycée, ce qui perturbe l’environnement scolaire. Ce phénomène montre un manque de contrôle autour de l’établissement, amplifiant les défis auxquels font face les élèves et le personnel éducatif.
Construit en 1962 sous le règne de l’empereur Jean-Bedel Bokassa, le lycée des Martyrs accueille actuellement 10 108 élèves, dont 6 139 garçons et 3 969 filles. Ce grand effectif aggrave les problèmes d’infrastructures, mettant en lumière le besoin urgent de réhabiliter cet établissement emblématique.
Malgré les efforts en cours, la situation du lycée des Martyrs reste un exemple frappant des défis auxquels est confronté le système éducatif centrafricain. Améliorer cet établissement historique est essentiel non seulement pour ses élèves mais aussi pour l’avenir de l’éducation en République centrafricaine.
Par Prince TOWE-NDOUMBE (RAVOCI)