
Les habitants du groupement Kadei, situé dans la ville de Nola, préfecture de la Sangha-Mbaéré, font face à un sérieux problème de manque d’eau potable. Depuis plusieurs années, cette population ne dispose que d’eau insalubre provenant de la rivière Kadei ou de puits non traités. Cette situation expose les résidents à des maladies d’origine bactérienne telles que la fièvre typhoïde et la bilharziose. Alors que l’eau est essentielle à la vie, les habitants de Kadei peinent à vivre dans des conditions décentes, provoquant frustration et amertume.
Flavie Souma, résidente du quartier, s’interroge avec désespoir : « Ici, dans le quartier Kadei, nous n’avons accès qu’à de l’eau impropre. Dans d’autres quartiers comme Bilolo ou le centre administratif, il existe au moins un forage. Mais pourquoi pas chez nous ? Nous sommes épuisés de devoir consommer l’eau de la rivière. »
Face à cette situation, certains habitants ont tenté de construire des puits pour pallier ce manque, mais ces initiatives restent insuffisantes en raison de la mauvaise qualité de l’eau. Antoine Mbiendé, chef du groupement, explique : « Nous avons creusé un puits, mais l’eau qui en provient est nocive pour la santé. Les enfants tombent souvent malades, et même les adultes ne sont pas épargnés. »
Les habitants appellent ainsi à l’intervention urgente du gouvernement et des organisations non gouvernementales (ONG) pour leur fournir des forages. Jean Colbert Abiaborom, un autre résident, lance un appel pressant : « J’exhorte le gouvernement et les ONG à nous venir en aide. L’eau, c’est la vie. Nous avons besoin d’au moins un forage pour améliorer nos conditions de vie. » Lors de sa visite à Nola en août 2020, le président Faustin-Archange Touadéra avait promis de résoudre le problème de l’eau dans toute la préfecture de la Sangha-Mbaéré. Cependant, près de quatre ans plus tard, cette promesse demeure non tenue, laissant les habitants du groupement Kadei dans l’attente et le désespoir.
Par Vérificateur Communautaire