
Un nouveau drame secoue l’opinion publique en République centrafricaine. Lebon Persévérant Roméo, un jeune d’une trentaine d’années, est décédé après avoir été arrêté et remis à l’Office Central pour la Répression du Banditisme (OCRB 92) sans mandat d’emmener. De graves accusations de torture et de mauvais traitements pèsent désormais sur les policiers de cet office.
Tout commence le lundi 3 mars 2025, lorsque Lebon Persévérant Roméo est arrêté par des jeunes du quartier et un porteur de tenue. Il est ensuite remis aux agents de l’OCRB 92, mais sans aucun mandat délivré par le Procureur.
Emma Kouzoungboudji, la plaignante qui a conduit le défunt à l’OCRB, affirme que Lebon Persévérant Roméo était en bonne santé au moment de son arrestation : « Je voulais simplement qu’il réponde de ses actes, mais je n’ai jamais demandé qu’il soit torturé. Je suis choquée par ce qui s’est passé. »
De nombreux témoignages confirment les actes de torture infligés au défunt. Sa mère, Houdala Julienne, dénonce avec émotion les sévices subis par son fils : « Mon fils a été attaché et battu par ces policiers. Il n’a pas survécu à leurs mauvais traitements. Comment peut-on traiter un être humain ainsi ? »
Dans le quartier, plusieurs voisins confirment également avoir eu vent des actes de torture exercés sur le défunt. Ils dénoncent l’impunité et les violences policières récurrentes. Selon eux, les policiers utilisent les services un sourd pour tabasser les détenus de cette antenne de l’office Centrafricain de Répression de Banditisme.
Interrogé sur l’affaire, le Commissaire de l’OCRB des 92 logements a refusé de faire toute déclaration à ce stade. Ce silence alimente encore plus les interrogations sur la responsabilité de cet office et la persistance des pratiques de torture au sein des forces de l’ordre.
Cette affaire relance le débat sur l’utilité des formations sur les droits de l’homme et les droits des détenus, censées sensibiliser les policiers à une meilleure prise en charge des suspects. Pourtant, les pratiques abusives persistent, et l’absence de mandat d’emmener interroge sur le respect des procédures judiciaires.
Face à ces graves accusations, la famille du défunt et les habitants du quartier demandent une enquête indépendante pour faire la lumière sur cette affaire et rendre justice à Lebon Persévérant Roméo.
Ce drame pose une nouvelle fois la question des abus policiers en RCA et du respect des droits fondamentaux des citoyens. La population attend désormais une réaction des autorités judiciaires pour que ce type de violences ne reste pas impuni.
Crédit photo: RAVOCI
Par : Rédaction RAVOCI