
Située à 10 Km de la ville de Dékoa, dans la préfecture de la Kémo, l’école mixte de Bongo traverse une période critique. En l’absence d’infrastructures adéquates, les élèves étudient sous des hangars couverts de paille, exposés aux intempéries. Ces conditions difficiles compliquent l’apprentissage, malgré la détermination des enfants et l’engagement des enseignants.
Yvon Juste YAKETE, maître parent à l’école de Bongo, témoigne : « Nous faisons tout notre possible pour enseigner, mais sans salles de classe appropriées, les conditions sont extrêmement difficiles. En saison des pluies, l’apprentissage devient presque impossible. »
L’autre défi majeur de l’école réside dans le manque d’enseignants formés. Avec un seul directeur intégré et quatre maîtres parents, il est difficile d’assurer un suivi pédagogique efficace pour les 416 élèves, dont 216 filles et 200 garçons. Cette pénurie d’enseignants qualifiés nuit à la qualité de l’éducation et compromet l’avenir de nombreux enfants.
Face à cette situation alarmante, Samson MAMADOU, chef du village Bongo, lance un appel au gouvernement : « Nos enfants ont droit à une éducation de qualité. Nous demandons aux autorités de nous aider en construisant des salles de classe et en recrutant des enseignants qualifiés. »
Le cas de l’école de Bongo illustre les nombreuses difficultés que rencontrent les écoles rurales en République centrafricaine. Le manque d’infrastructures, la pénurie d’enseignants et les conditions précaires d’apprentissage freinent l’accès à une éducation de qualité.
Si rien n’est fait, des centaines d’enfants risquent d’abandonner l’école, compromettant ainsi leur avenir et le développement de la région. Il est urgent que le gouvernement et ses partenaires prennent des mesures concrètes pour améliorer les conditions éducatives dans ces zones reculées.
Crédit Photo : Willhem MOROUBA
Par Rédaction RAVOCI