
À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose, le gouvernement centrafricain réaffirme son engagement à éradiquer la maladie, qui a touché environ 28 000 personnes en 2024, selon les chiffres du ministère de la Santé. Une situation préoccupante, d’autant plus que le pays fait face à une forme résistante de la maladie, comme l’a indiqué le Dr Pierre SOMSE, ministre de la Santé.
La République centrafricaine figure parmi les pays où la tuberculose reste un problème de santé publique majeur. Malgré les efforts des autorités et des partenaires internationaux, les chiffres montrent que la maladie continue de frapper durement la population. La tuberculose multi-résistante (TB-MR), qui ne répond pas aux traitements classiques, constitue une menace supplémentaire pour le système de santé déjà fragile.
Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), les causes de cette propagation rapide sont multiples :Un accès limité aux soins dans certaines régions reculées, un manque de sensibilisation sur les modes de transmission et les traitements, des ruptures de stock de médicaments et des difficultés dans la prise en charge des malades et une précarité sanitaire et sociale, favorisant la transmission de la maladie.
Pour faire face à cette crise, plusieurs défis doivent être relevés par le gouvernement et ses partenaires, entre autres; le renforcement du dépistage et de la sensibilisation; l’amélioration de l’accès aux soins et aux traitements; et un soutien aux patients ainsi que l’amélioration des conditions de vie.
Le ministère de la Santé a annoncé de nouvelles mesures de lutte et appelle toute la population à s’impliquer dans la prévention et le suivi des cas. Toutefois, pour atteindre l’objectif d’une éradication totale, des actions concrètes et durables doivent être mises en place.
La lutte contre la tuberculose en Centrafrique reste un défi de taille, mais avec une volonté politique forte, une mobilisation de la société civile et un appui international accru, il est possible de réduire l’impact de cette maladie sur la population.
Par rédaction RAVOCI