Chaque 29 mars, la République Centrafricaine commémore un événement marquant de son histoire : les obsèques nationales de Barthélemy Boganda, père fondateur de la nation, disparu tragiquement le 29 mars 1959. Cette journée n’est pas qu’un simple hommage ; elle est un puissant rappel de l’idéal d’unité, de dignité et de développement qu’incarnait cet homme visionnaire.
Barthélemy Boganda n’était pas qu’un leader politique. Il était l’incarnation d’un rêve pour tout un peuple : celui d’une Afrique unie, souveraine et affranchie des chaînes coloniales. Premier député centrafricain à l’Assemblée nationale française, fondateur du Mouvement pour l’Évolution Sociale de l’Afrique Noire (MESAN), il s’était donné pour mission de libérer son peuple de l’oppression, de la misère et de l’ignorance.
Sa disparition brutale, à la suite d’un crash d’avion en 1959, fut un choc pour la nation entière. Ses obsèques, organisées le 29 mars de cette même année, furent l’expression d’un deuil national profond, mais aussi le point de départ d’un engagement collectif à poursuivre son combat.
Aujourd’hui, plus de six décennies après, le 29 mars demeure une date essentielle dans le calendrier national. Elle rappelle à chaque Centrafricain que les valeurs prônées par Boganda — la justice, l’unité, la fraternité et le progrès — sont toujours d’actualité.
À chaque commémoration, les discours officiels, les hommages populaires, les dépôts de gerbes de fleurs et les cérémonies dans les institutions publiques résonnent comme un appel à l’unité nationale, dans un contexte où les défis économiques, sociaux et sécuritaires sont encore nombreux.
Cette journée invite aussi la jeunesse centrafricaine à se réapproprier l’histoire et à raviver la flamme de l’engagement citoyen. Car au-delà des cérémonies, le message de Boganda demeure un appel à la responsabilité collective : construire une Centrafrique forte, juste et solidaire.
Le 29 mars est plus qu’une commémoration, c’est un rappel que le destin d’une nation repose sur la mémoire de ses grands hommes et sur la capacité de son peuple à faire vivre les idéaux de ses pères fondateurs. Se souvenir de Boganda, c’est choisir de ne pas oublier d’où l’on vient pour mieux savoir où l’on va.
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Par rédaction RAVOCI
