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À la veille de la marche annoncée par le Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution (BRDC), le Mouvement Panafricain pour une Afrique Libre hausse le ton. Lors d’une conférence-débat tenue ce 3 avril à Bangui, le mouvement a exprimé de vives inquiétudes quant aux risques de déstabilisation liés à cette mobilisation prévue le 4 avril.
Gutenberg Taramboye, coordonnateur national du mouvement, a lancé un appel solennel à la jeunesse centrafricaine, particulièrement aux leaders des jeunes, afin qu’ils ne prennent pas part à ce qu’il qualifie de « manœuvre politique dangereuse ». Selon lui, cette marche serait un prétexte pour semer le trouble dans un contexte déjà fragile. « La jeunesse, avenir de notre continent, ne doit pas se laisser manipuler. Elle doit faire preuve de discernement et préserver la paix », a-t-il déclaré.
La rencontre, qui a réuni des jeunes issus de plusieurs arrondissements de la capitale, a également été l’occasion pour le mouvement de dénoncer l’arrestation récente de Kemi SEBA, figure emblématique du panafricanisme au Congo alors qu’il s’apprêtait à tenir une conférence de presse. Une arrestation jugée injuste et perçue comme une atteinte à la liberté d’expression.
Les échanges ont été vifs et révélateurs d’un réel engagement citoyen. Dorcas, l’une des participantes, a proposé l’organisation d’une contre-marche pour protester contre le franc CFA, symbole, selon elle, d’une dépendance postcoloniale. Alban, un autre participant de son côté, s’est montré plus prudent : « Cette marche est risquée. En cas de trouble, les organisateurs seront les premiers à fuir, pendant que le peuple en subira les conséquences. » Quant à Boris, il appelle à une mobilisation forte du Mouvement panafricain pour dénoncer, par une action pacifique, cette manifestation qu’il juge provocatrice.
En prenant la parole à la veille d’un événement aussi sensible, le Mouvement Panafricain pour une Afrique Libre s’affirme comme un acteur de premier plan dans le débat public, prônant la stabilité, l’éveil citoyen et la souveraineté africaine.
Crédit photo : RAVOCI
Par la rédaction RAVOCI