
Le Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution du 30 mars 2016 (BRDC) a tenu, ce jeudi 17 avril 2025, un point de presse au siège du parti La Patrie, situé dans le 1ᵉʳ arrondissement de Bangui. Animée par le coordonnateur du mouvement, Maître Crépin Mboli-Goumba, cette rencontre avait pour objectif d’annoncer de nouvelles actions citoyennes majeures, dans la continuité de la marche pacifique organisée le 4 février dernier.
Au centre de cette conférence : le lancement officiel du « Kota Meeting », un grand rassemblement populaire prévu le 31 mai 2025 sur le terrain de l’UCATEX, dans le 8ᵉ arrondissement de Bangui. Ce meeting s’inscrit dans la lutte du BRDC pour la défense de la Constitution et contre ce que le bloc qualifie de dérives autoritaires du régime en place.
En prélude à cet événement, des concerts de casseroles seront organisés chaque samedi à 18h, à partir du 3 mai 2025. Ces manifestations sonores et pacifiques visent à exprimer le mécontentement croissant d’une partie de la population face à la mauvaise gouvernance et à la cherté de la vie.
Le BRDC, qui se positionne comme une plateforme de l’opposition démocratique en République centrafricaine, a également profité de cette tribune pour dénoncer les conditions de vie de plus en plus insoutenables, notamment en province. Maître Mboli-Goumba a évoqué les vidéos récemment diffusées sur les réseaux sociaux, montrant des exactions commises par des soldats des Forces armées centrafricaines (FACA) sur des jeunes et des filles mères. Selon lui, ces images reflètent un climat de violence et d’abandon, aggravé par un accès limité aux services sociaux de base.
« À la suite de notre marche du 4 février, nous avions promis au peuple centrafricain de poursuivre le combat pour la restauration de la démocratie. C’est pourquoi nous avons invité la presse aujourd’hui, afin de partager notre nouvelle stratégie, notamment la tenue du Kota Meeting le 31 mai prochain à l’UCATEX », a déclaré Crépin Mboli-Goumba.
Le BRDC voit également dans la récente grève des revendeuses de produits surgelés un autre symptôme de la détérioration sociale et économique du pays. Selon le coordonnateur, cela renforce la nécessité d’une mobilisation nationale contre ce qu’il qualifie de « gabegie » et de tentative d’instauration d’une dictature par le président Faustin Archange Touadéra.
« Nous savons que le président Touadéra est résolu à briguer un troisième mandat illégal et anticonstitutionnel, mais aussi porteur de crises. Nous sommes déterminés à lui barrer la route. Car un tel mandat signerait non seulement la fin de la démocratie, mais aussi celle de l’État moderne tel que nous le concevons », a martelé le leader du BRDC.
Enfin, Maître Mboli-Goumba a lancé un appel patriotique à la population centrafricaine, l’invitant à ne pas céder à la peur ni à la manipulation, mais à rester vigilante et mobilisée pour défendre ses droits. « La liberté d’expression et le droit de manifester pacifiquement sont inscrits dans notre Constitution. Il est impératif que chaque citoyen puisse s’exprimer sans crainte de représailles », a-t-il conclu.
Ce point de presse marque ainsi le coup d’envoi d’une série de manifestations qui pourraient marquer l’actualité sociopolitique des semaines à venir en République centrafricaine.
Par la rédaction RAVOCI