
À la suite de l’annonce, le 5 mai 2025, d’une baisse des prix des carburants par le gouvernement Centrafricain, le Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution du 30 mars 2016 (BRDC) a organisé une conférence de presse au siège du parti Patrie. Le BRDC y a dénoncé ce qu’il qualifie de « mascarade » autour de la gestion du secteur pétrolier.
Selon le BRDC, cette baisse de prix de 50 F.CFA annoncée par le Gouvernement n’est que de la poudre aux yeux. Elle est par conséquent très loin de de répondre aux attentes des centrafricains. Car de son de retour de Moscou il y a quelques mois, le Président de la République avait officiellement annoncé un don de 30.000 tonnes de de gasoil accordé par à la République Centrafricaine par la Fédération de Russie, dont l’acheminent de Douala à Bangui. Le Ministre des Finances avait déclaré sur les ondes de la Radio NDEKE-LUKA que ce carburant russe pourrait permettre au gouvernement ‘‘ de baisser considérablement les prix afin de soulager les souffrances du peuple centrafricain et que les produits de la vente dudit carburant seront prix en, compte dans le collectif budgétaire de 2025’’
Martin Ziguélé, également député à l’Assemblée nationale et membre de la commission des finances, a affirmé qu’habituellement, la fiscalité pétrolière permet à l’État centrafricain de collecter environ 3 milliards de francs CFA par mois. « C’est une recette planchée, stable depuis plus de 15 ans », a-t-il rappelé.
Cependant, depuis la hausse des prix à la pompe et l’attribution du monopole de distribution à la société camerounaise Neptune Oil SA, ces recettes ont chuté de manière significative. « Aujourd’hui, elles ne dépassent plus 1 à 1,2 milliard de francs CFA par mois », a-t-il affirmé. « C’est incompréhensible : on vend plus cher, mais on gagne moins. Où est passé l’argent ? Il s’agit de l’argent du peuple centrafricain ! »
Le BRDC appelle les institutions compétentes, notamment la Cour des comptes, à se saisir de cette affaire. Il exige : Une baisse réelle et significative des prix des carburants, en phase avec le pouvoir d’achat des citoyens ; la fin du monopole accordé à Neptune Oil SA ; la publication intégrale du contrat liant l’État à cette société et la transparence sur le contenu du rapport d’audit du FMI.
« En conséquence, le BRDC exige une réduction significative du prix des hydrocarbures pour une amélioration des dépenses des populations, en attendant les résultats de l’audit commandité par le FMI qui détermineront la vérité des prix », a conclu Martin ZIGUELE.
Par Gypson Elphège NGONZON.