
Lors d’un café de presse organisé le 5 juin 2025 à son siège à Bangui, la Banque mondiale a échangé avec les professionnels des médias sur ses investissements dans le secteur des transports en République centrafricaine (RCA). Près de 350 millions de dollars, soit 26 % du portefeuille actuel de la Banque mondiale en RCA, sont consacrés à ce secteur, en cohérence avec la vision du gouvernement.
Présente dans le secteur des transports depuis plus de 15 ans, la Banque mondiale a intensifié ses actions depuis 2010. Pour la période 2022-2029, deux grands projets sont en cours pour un montant total de 350 millions de dollars, soit environ 190 milliards de FCFA. Il s’agit du Projet d’Urgence de Rétablissement des Infrastructures et de la Connectivité (PURIC) et du Projet Régional d’Amélioration des Corridors en Afrique Centrale (PRACAC).
Le représentant de la Banque Mondiale en Centrafrique Guido RURWANGA, a détaillé les réalisations du PURIC, mis en œuvre entre 2022 et 2027, avec un budget de 110 millions de dollars (60 milliards de FCFA). Ce projet a permis de réhabiliter 900 km de routes nationales sur les 1 400 km prévus, notamment sur les axes stratégiques : Sibut – Kaga-Bandoro, Kaga-Bandoro – Ndélé, Bossangoa – Batangafo, ainsi que des routes autour de Bossangoa et Paoua,Ndélé – Ouadda – Am-Dafock.
Le PRACAC, qui doit démarrer en décembre 2025, est financé à hauteur de 240 millions de dollars. Il prévoit : la réhabilitation du corridor fluvial CD13, le bitumage de 150 km de route entre Bossembélé et Bossangoa, la réhabilitation de 200 km de routes rurales (Bossangoa, Bouca, Ndjoh-Bogangolo), le dragage du fleuve Oubangui, la modernisation des infrastructures portuaires de Bangui ainsi que des débarcadères de Ouango-Sao, Kolongo et du Rock Club, la réhabilitation de 61 km de voiries urbaines et 19 km de canaux dans la ville de Bangui, ainsi que la réhabilitation du pont de Bamingui-Bangoran dans le Nord-Est du pays.
À ces actions s’ajoutent des mesures de renforcement des capacités humaines et institutionnelles, notamment : Le lancement en 2024 du premier master en génie civil en RCA, la mise en œuvre d’un programme de stages au sein de l’Unité de Gestion du Projet (UGP), et l’élaboration d’une stratégie nationale d’entretien routier à l’horizon 2035.
Cependant, certaines zones du pays n’ont pas encore bénéficié de ces investissements. Deux principales raisons sont avancées : l’insuffisance des financements disponibles et les choix stratégiques du gouvernement dans la sélection des zones prioritaires.
Par la Rédaction RAVOCI