
Dans une démarche de prévention ciblée, l’Équipe Technique Préfectorale de lutte contre le VIH/SIDA de l’Ouham-Pendé, en collaboration avec les pairs éducateurs de la Maison des Jeunes de Bozoum, a tenu une séance de sensibilisation le 7 juillet à l’endroit des conducteurs de moto-taxi. Ces jeunes, très présents dans la vie économique locale, sont aussi confrontés à des comportements à risque.
La lutte contre le VIH/SIDA reste un enjeu majeur à l’échelle mondiale. Touchant toutes les strates de la société, elle repose sur une approche intégrée incluant la prévention, l’accès aux traitements et la réduction des inégalités. Les jeunes, particulièrement vulnérables, constituent une cible prioritaire de ces actions. Dans cette optique, une activité de sensibilisation a été organisée à Bozoum à l’intention des conducteurs de moto-taxi. L’objectif : renforcer leurs connaissances sur les modes de transmission du virus, les stratégies de prévention, et l’importance de la protection individuelle pour promouvoir le bien-être de toute la communauté.
La rencontre a permis d’aborder les différents modes de transmission du VIH, les gestes de prévention, ainsi que l’importance d’adopter une sexualité responsable. Cette initiative vise à faire des jeunes un maillon fort dans la lutte contre la propagation du virus, en les plaçant au cœur du changement.
Déholo Alain, coordinateur de l’initiative, a souligné : « Notre objectif est de freiner la progression du VIH en informant ceux qui sont en première ligne. Les conducteurs de moto-taxi sont souvent jeunes, mobiles, et donc exposés. Nous voulons qu’ils deviennent aussi des vecteurs d’information dans leur entourage. »
Le message semble avoir été bien reçu. Michel Zinanone, délégué des conducteurs, se veut désormais porte-voix de la prévention : « Nous avons appris beaucoup sur le VIH/SIDA. On nous a expliqué comment nous protéger, et on nous a donné des préservatifs. J’invite mes collègues à partager ces informations pour que chacun soit conscient des risques. »
Alors que le VIH reste une préoccupation majeure dans les zones rurales, cette approche de proximité apparaît comme un levier efficace pour freiner les contaminations. Mais pour espérer un véritable impact, il faudra maintenir ces efforts, multiplier les sessions de sensibilisation et surtout impliquer davantage les jeunes eux-mêmes dans la lutte contre cette pandémie silencieuse.
Par la rédaction RAVOCI