
Le début de la saison sèche à Berberati, dans le 1er arrondissement de la ville, se fait ressentir avec intensité et ses conséquences ne tardent pas à affecter la population locale. Un incendie dévastateur, vraisemblablement causé par un feu de brousse d’origine inconnue, a ravagé cinq maisons d’habitation dans le quartier cité Gérard 3, le 1er décembre dernier.
Les victimes, encore sous le choc, décrivent une scène de désolation. En un clin d’œil, les flammes ont emporté leurs biens matériels, y compris des documents essentiels tels que les pièces civiles des enfants et des parents. Ces familles se retrouvent aujourd’hui dans une situation d’extrême précarité, sans abri ni ressources pour subvenir à leurs besoins immédiats.
Malgré nos efforts pour obtenir une réaction du président sous-préfectoral de la Croix-Rouge centrafricaine, aucune réponse n’a pu être obtenue à ce jour concernant les éventuelles actions de soutien aux victimes. Cette absence d’intervention institutionnelle aggrave le sentiment d’abandon ressenti par les habitants touchés.
Dans ce contexte d’urgence, Charly Marago Bahouba, correspondant de la radio Guira FM, a mis à disposition l’une de ses maisons inoccupées pour offrir un refuge temporaire aux victimes. Cet acte de générosité a été salué par la communauté, mettant en lumière l’importance de la solidarité face à des situations critiques.
La catastrophe souligne également l’urgence de sensibiliser et de prévenir les risques liés aux feux de brousse durant la saison sèche, ainsi que de renforcer les dispositifs d’intervention et d’aide humanitaire. En attendant, les familles sinistrées espèrent que les autorités locales, les organisations humanitaires et les citoyens solidaires se mobiliseront pour leur venir en aide et leur permettre de reconstruire leur vie.
Cette tragédie est un rappel poignant de la vulnérabilité des populations face aux effets dévastateurs des phénomènes naturels amplifiés par le manque de préparation et de ressources. Une réponse rapide et coordonnée est essentielle pour éviter de telles pertes à l’avenir.
Par Mahamat Idriss YAKEZIS (RAVOCI)