Dans l’optique de promouvoir l’autorisation des femmes et des filles mères, pour le développement économique et social des communautés locales, l’Association Centrafricaine pour le Développement Économique et Local (ACDEL) renforce les capacités d’une vingtaine de femmes. Ceci, à travers des formations pratiques et théoriques en entrepreneuriat et en fabrication de produits locaux, notamment le gari, la farine de manioc qui est un aliment largement consommée en Afrique subsaharienne.
L’objectif principal de cette initiative est de promouvoir l’autonomie financière et le renforcement des compétences des participantes. En s’engageant dans ce programme, les femmes et filles mères du 8e arrondissement de Bangui acquièrent des compétences essentielles pour fabriquer le gari de manière artisanale et à grande échelle, selon Dieu Béni Ongtiga, coordonnateur de l’ACDEL.
L’association espère ainsi qu’à travers cette initiative, encourager une consommation locale de produit afin de permettre aux participantes de développer des activités génératrices de revenus stables et durables.
La formation, qui a débuté le 21 octobre 2024, se déroulera sur une période de deux mois en sessions intermittentes. Elle combine des cours théoriques et des ateliers pratiques pour une meilleure appréhension des techniques de fabrication du gari.
Par ailleurs, des activités de sensibilisation sont organisées pour informer les bénéficiaires et la communauté des bienfaits nutritifs et économiques du gari. Les participantes sont ainsi accompagnées dans l’ensemble des étapes, depuis la transformation du manioc jusqu’à la commercialisation du produit fini.
Ce projet est patronné par le Ministère de la Promotion du Genre, de la Protection de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, qui soutient l’ACDEL dans sa mission de favoriser l’indépendance économique des femmes centrafricaines. Grâce à une collaboration étroite avec les autorités locales du 8e arrondissement, ce programme bénéficie également de l’appui des leaders communautaires et d’autres partenaires locaux, facilitant ainsi la mobilisation des ressources et l’adhésion de la communauté. En soutenant ces femmes et filles mères dans leur parcours entrepreneurial, l’ACDEL et ses partenaires ouvrent des portes pour des améliorations de vie concrètes, favorisant l’émergence de nouvelles générations de femmes autonomes et économiquement actives.
L’impact de cette formation dépasse la simple acquisition de compétences en fabrication de gari. Il s’agit pour l’ACDEL de construire une chaîne de valeur autour de ce produit, avec une mise en avant des produits locaux pour répondre aux besoins alimentaires et économiques des familles du 8e arrondissement. Outre cela, le projet contribue à valoriser la filière du manioc, une ressource locale, en encourageant la consommation de gari dans les foyers, et en créant des débouchés économiques pour les productrices.
Ce projet de formation incarne les valeurs d’entraide et de solidarité de l’ACDEL, en réaffirmant son engagement pour le développement local durable. À travers ces sessions, l’association espère non seulement renforcer la confiance et les capacités des participantes, mais aussi à encourager une dynamique communautaire tournée vers la résilience économique et l’innovation sociale.
L’initiative de l’Association Centrafricaine pour le Développement Économique et Local dans le 8e arrondissement constitue une avancée significative vers l’autonomisation des femmes et filles mères en Centrafrique, en mettant l’accent sur l’importance de l’entrepreneuriat et la valorisation des ressources locales comme le gari. Un modèle inspirant pour tout le pays, et une étape importante pour un avenir plus inclusif et prospère pour tous.
Par Marius SEMBOLI (RAVOCI)
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