
Une nouvelle agence de transport interurbain, dénommé « CEMAC VOYAGE », a officiellement lancé ses activités le mercredi 4 juin au Cantonnier, ville frontalière avec le Cameroun. Située sur le stratégique corridor Bangui-Douala, cette initiative portée par des ressortissants de la Nana-Mambéré vise à améliorer les conditions de déplacement sur cet axe vital pour l’économie centrafricaine.
Le corridor Bangui-Douala constitue un passage incontournable pour le commerce et la circulation des personnes entre la République centrafricaine et le Cameroun. Malgré son importance, il reste confronté à des défis majeurs, notamment l’insuffisance de moyens de transport fiables et sécurisés.
C’est pour répondre à cette demande croissante qu’est née CEMAC VOYAGE, une entreprise qui s’inscrit dans la dynamique de l’ouverture du sous-secteur des transports aux initiatives privées et régionales, en cohérence avec la politique nationale de désenclavement.
Présent à la cérémonie de lancement, Christophe Mbimbakétté, Directeur régional des Transports à Bouar, a appelé les conducteurs à la vigilance : « Je vous demande de soutenir le gouvernement dans la lutte contre l’insécurité routière. Une campagne de sensibilisation vient d’être lancée à Bouar. La sécurité routière est une question de santé publique. Il est de notre devoir de former et responsabiliser les chauffeurs pour protéger les usagers. »
Pour Ismaël Bachir, Président du Conseil d’administration de CEMAC VOYAGE, l’initiative est avant tout un acte de patriotisme : « Ce qui nous a motivés, c’est l’amour du pays. Ce que les autres réalisent ailleurs, nous pouvons aussi le faire ici. Le nom CEMAC VOYAGE symbolise notre ancrage sous-régional. Nous offrons des bus VIP à 20 000 et 25 000 FCFA, des véhicules classiques à 15 000 FCFA pour le trajet Bangui-Bouar, ainsi que des cargos spéciaux pour les bagages, alliant confort et sécurité. »
Les promoteurs ambitionnent d’étendre leurs services dans les grandes capitales de la zone CEMAC : Ndjamena, Brazzaville, Libreville, Yaoundé et Malabo, dans l’optique de renforcer l’intégration régionale à travers un réseau de transport moderne, accessible et structuré.
Par la rédaction RAVOCI