
Le ministère d’Etat en charge de la Justice, de la promotion des droits humains et de la bonne conduite avec l’appui de la MINUSCA, a lancé ce matin du 16 Avril 2025 les Journées portes ouvertes à la Maison centrale de Ngaragba et à la Maison d’arrêt et de correction pour femmes de Bimbo. Prévue pour durer trois jours, cette initiative se déroule autour du thème : « La contribution des acteurs étatiques et non étatiques dans la gestion des établissements pénitentiaires ». L’objectif principal est de sensibiliser le public sur les réalités du milieu carcéral, de valoriser les efforts en cours pour l’humanisation des conditions de détention, et de mobiliser tous les acteurs autour des réformes structurelles en cours.
Lors de la conférence de presse, Arnaud Djoubaye-Abazene, ministre de la Justice et garde des Sceaux, a souligné la portée symbolique et opérationnelle de ces journées : « Elles traduisent une volonté politique forte de promouvoir la dignité humaine dans les lieux de détention, tout en rapprochant la population des réalités du système pénitentiaire. »
Le ministre a mis en avant les réformes engagées grâce au soutien du gouvernement et des partenaires techniques, notamment la réhabilitation des infrastructures carcérales, l’amélioration de l’hygiène, de la nutrition, et l’accès aux soins médicaux. Des efforts sont également faits pour équiper les maisons d’arrêt, former le personnel pénitentiaire, et renforcer la gestion sécurisée et humaine des détenus.
Concernant la surpopulation carcérale, notamment à Ngaragba, il a rappelé que l’État ne peut ignorer les infractions commises, mais que des solutions concrètes sont à l’étude. Parmi elles, la mise en place de la Conférence des poursuivants, réunissant parquetiers, juges et agents pénitentiaires pour accélérer le traitement des dossiers judiciaires et désengorger les prisons.
Le ministre a également précisé que ces activités ne se limiteront pas à Bangui. Des actions sont en cours dans les provinces, où plusieurs maisons d’arrêt ont été réhabilitées grâce à la MINUSCA. Le gouvernement projette aussi de construire de nouveaux établissements, toujours dans une logique de modernisation du système pénitentiaire.
Présent à cette conférence, le ministre de la Santé Pierre SOMSE, a salué la collaboration étroite entre son ministère et celui de la Justice. Il a insisté sur le fait que la santé des détenus est une priorité, même si le secteur fait face à des défis d’infrastructures et de ressources humaines.
Des missions médicales régulières sont organisées pour assurer un suivi sanitaire dans les maisons d’arrêt. Des efforts sont également faits pour renforcer la politique de santé carcérale, avec la mobilisation de personnel médical, la fourniture de médicaments essentiels et la mise en place de programmes de surveillance des maladies en milieu carcéral.
Plusieurs activités sont prévu lors de ces journées portes-ouvertes : Conférence-débat, conférence de presse, visites guidées, exposition-vente, jeu radiophonique, des activités socio-éducatives et sportives et une journée de salubrité. Ces Journées portes ouvertes permettent ainsi de montrer les avancées concrètes dans la gestion des établissements pénitentiaires, tout en mettant en lumière les défis persistants. Elles constituent un appel à l’engagement collectif pour un système de justice plus équitable, respectueux des droits humains et centré sur la réinsertion des personnes détenues.
Par Rédaction RAVOCI