
Situé à 7 kilomètres de Bangui, le village de Sakai 4 se tient comme un symbole de résilience et de dynamisme. Niché derrière l’aéroport international de Bangui M’poko, cette petite localité s’épanouit grâce aux efforts quotidiens de ses habitants. Chaque matin, une vaillante dizaine de jeunes, hommes et femmes, munis d’outils rudimentaires, se consacrent corps et âme à la culture maraîchère.
Sous la houlette de Getro Ngody, maraîcher aguerri, des laitues luxuriantes prospèrent sur des planches de 15 mètres de long, remplies de promesses et de sueur. Depuis sept ans, Getro fait vivre sa famille grâce à cette activité, en dépit des défis nombreux. Il appelle à davantage de soutien pour améliorer les conditions de travail et augmenter les rendements, soulignant le manque crucial de ressources.
Malgré des méthodes traditionnelles, la terre généreuse de Sakai 4 assure des récoltes abondantes, offrant une lueur d’espoir contre le chômage et permettant l’émancipation des jeunes. Toutefois, les embûches demeurent : le manque de ressources freine le potentiel de transformation de cette activité en moteur de développement durable.
La communauté, admirablement résiliente, se tourne vers l’avenir avec espoir, réclamant une aide tangible en semences, engrais et outils modernes. Un accompagnement institutionnel et des collaborations avec des ONG pourraient faire de Sakai 4 un modèle de réussite pour toute la République centrafricaine.
Les activités maraîchères à Sakai 4 ne sont pas seulement une réponse au chômage, elles sont une formidable opportunité de redéfinir l’avenir économique de la région. Avec l’appui nécessaire, Sakai 4 pourrait bien inspirer d’autres communautés rurales à travers le pays.
Par Gervil Christian POUKESSE (RAVOCI)