
Alors que l’année 2024 touche à sa fin, le paysage politique centrafricain est marqué par une critique acerbe du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC) à l’encontre du gouvernement en place. Lors d’une conférence de presse tenue à son domicile, le président du MLPC, Martin Ziguélé, a dressé un bilan sombre de la gestion du pays, mettant en exergue une série d’échecs sur les plans politique, économique et sécuritaire.
Le président Faustin Archange Touadéra, dans son discours sur l’état de la Nation du 28 décembre 2024, a présenté une vision qui, selon Martin Ziguélé, ne reflète en rien la gravité de la situation. « Ce discours est une tentative de masquer une réalité marquée par la montée de l’autoritarisme et l’effondrement de plusieurs secteurs clés », a affirmé le leader de l’opposition.
L’ancien premier ministre Ziguélé a également accusé le président Touadéra de s’employer à diviser les partis d’opposition et à affaiblir toute contestation démocratique. « Il s’agit d’une stratégie claire pour réduire au silence toutes les voix discordantes, qu’elles viennent de l’opposition, de la société civile ou des médias indépendants », a-t-il ajouté.
Pour Martin Ziguélé, 2024 a été l’année de la consolidation d’un pouvoir autoritaire. « Le pouvoir centrafricain s’est décomplexé, ne tolérant ni opposition politique, ni société civile indépendante, ni médias libres », a-t-il dénoncé. Selon lui, cette dérive autoritaire se manifeste notamment par le rachat présumé de députés de l’opposition pour les intégrer à la majorité présidentielle, affaiblissant ainsi les institutions démocratiques.
Le refus du MLPC de participer au dialogue républicain de 2023 semble avoir exacerbé les tensions avec le pouvoir en place, Martin Ziguélé affirme que cette décision a conduit à un acharnement contre son parti, mais aussi contre d’autres acteurs du Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution (BRDC).
Par la rédaction RAVOCI.