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Lors d’une conférence de presse tenue ce mardi à l’hôtel Ledger Plaza-Bangui, les organisations des centrales syndicales de Centrafrique ont exprimé leur opposition à la marche du Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution (BRDC), prévue le 4 avril prochain. Malgré l’autorisation accordée par le Président de la République pour la tenue de cette manifestation pacifique, les syndicats estiment que cette initiative est purement politique et appellent les travailleurs à ne pas y prendre part.
Selon les responsables syndicaux, la marche n’a plus de justification depuis que le chef de l’État a donné son accord pour un dialogue avec l’opposition. « Nous cherchons la paix. Malgré nos difficultés et nos revendications, nous avons négocié avec le gouvernement et accepté une trêve qui nous empêche de manifester. Aujourd’hui, nous bénéficions de droits acquis, et nous devons préserver la stabilité obtenue grâce aux efforts conjoints de nos forces armées (FACA) et de nos alliés russes et rwandais », a déclaré Firmin Zoh-Ponguélé, représentant des centrales syndicales.
Il a souligné que des progrès ont été réalisés dans plusieurs domaines, notamment le paiement des salaires et des pensions, ainsi que le recrutement de 6 000 jeunes dans la fonction publique. Malgré les nombreux défis hérités du passé, le gouvernement œuvre pour améliorer les services de base, notamment dans le secteur de l’électricité.
Le refus des syndicats de participer à la marche s’explique également par le souvenir des événements passés. « Nous avons vu les conséquences des marches précédentes. Sous le régime de la présidente Samba-Panza, une manifestation avait entraîné des violences meurtrières. En tant qu’organisation sociale, nous ne pouvons pas encourager les travailleurs à participer à une initiative à connotation politique. Nous exhortons les travailleurs du secteur public, parapublic et privé, ainsi que les conducteurs de taxi-moto, à ne pas se laisser entraîner dans cette mobilisation », a insisté Zoh-Ponguélé.
Au nom du collectif des responsables syndicaux, il a lancé un appel à la prudence et à la responsabilité : « Nous demandons à nos camarades de privilégier leur travail et de ne pas se joindre à une aventure qui pourrait replonger le pays dans le chaos ».
Ainsi, malgré la décision du Président de laisser le BRDC organiser sa marche, les centrales syndicales maintiennent leur position et appellent à la préservation de la paix et de la stabilité dans le pays.
Crédit photo : RAVOCI
Par la rédaction RAVOCI