Ce mardi 5 novembre 2024, la capitale centrafricaine a été le théâtre d’une initiative essentielle dans la défense des droits des journalistes. À l’occasion de la Journée internationale pour la fin de l’impunité des crimes commis contre les journalistes, le Réseau des Médias Communautaires de Centrafrique (RMCC), en partenariat avec les ambassades de France et des États-Unis en Centrafrique, a organisé une conférence débat sous le thème : Sécurité des journalistes en période de crise et en situation d’urgence.
Des interventions marquantes en faveur de la liberté de la presse.
La journée a commencé par les mots de bienvenue du Coordonnateur du RMCC Rémy DJAMOUSS, qui a souligné la portée de cet événement. Il a rappelé au participants que cette journée n’est pas seulement un hommage, mais aussi un appel à la mobilisation pour mettre fin à l’impunité de ceux qui s’en prennent aux journalistes. « Cette journée est d’une importance capitale, car elle a été créée pour honorer le travail crucial des journalistes dans le monde, pour sensibiliser le public aux dangers auxquels ils sont confrontés et pour exhorter à une action concrète contre l’impunité dont jouissent trop souvent ceux qui commettent des crimes contre ces défenseurs de la vérité », a-t-il déclaré.
Prenant ensuite la parole, Agnès FAURE, Conseillère de Coopération et d’action culturelle et représentante de l’Ambassade de France lors de cette cérémonie, a évoqué les statistiques inquiétantes de l’UNESCO, qui recensent les crimes commis contre les journalistes de 2006 à 2024. Elle a également souligné l’engagement de la France à promouvoir la liberté d’expression et le pluralisme médiatique. Sa présence, aux côtés du RMCC et du Haut Conseil de la Communication (HCC), témoigne de la volonté de la France de renforcer les initiatives locales visant à lutter contre l’impunité et à promouvoir l’état de droit.
Un engagement local fort pour la liberté de la presse.
Le président du HCC Richard POUAMBI a, quant à lui, rappelé le rôle de cette institution dans la défense de la liberté de la presse et la promotion de l’indépendance des médias en Centrafrique. Soulignant que le HCC est garant de l’exercice de la liberté de la presse et de la communication, il a réaffirmé son engagement à veiller au respect de la loi et à encourager la diffusion de valeurs de paix, de démocratie et de droits humains. Le Haut Conseil de la Communication a également pour mission de promouvoir une information qui contribue au développement socio-économique de la Centrafrique.
Des échanges inspirants avec les futurs professionnels.
Cette journée a été marquée par des échanges enrichissants, des témoignages et des interventions visant à sensibiliser un public jeune, principalement composé d’étudiants en journalisme et en droit. Pour beaucoup d’entre eux, ce fut un moment édifiant, leur permettant de prendre conscience de la valeur et des défis de la profession qu’ils aspirent à embrasser. « Nous avons beaucoup appris sur l’importance de cette carrière qui ne se limite pas à informer, mais qui est aussi un rempart contre les abus de pouvoir », a confié un participant.
Un appel à la vigilance et à la responsabilité
La liberté de la presse a été saluée par tous les intervenants comme un pilier fondamental de la démocratie et de la justice. Indispensable pour garantir une information libre, protéger les droits de l’homme et responsabiliser les détenteurs de pouvoir, cette liberté constitue le socle d’une société informée et engagée.
Cette journée de conférence débat a ainsi été un appel vibrant à la défense de la presse, au soutien des journalistes, et à la lutte contre l’impunité des crimes qui les visent, rappelant à chacun que la liberté de la presse est, plus que jamais, le reflet de la liberté d’une nation.
Par Marius SEMBOLI RAVOCI
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