
Le Rideau baissé sur le parcours des Fauves U-20 à la CAN Égypte 2025. Le rêve mondialiste des jeunes Centrafricains s’est brisé, non pas dans le tumulte d’un naufrage collectif, mais dans la discrète agonie d’une défaite cruelle, encaissée à la 85e minute face aux Black Stars du Ghana (1-0), dans le froid tranchant du Stade de Suez.
Et pourtant, ils y ont cru. Et nous aussi. Pendant plus de 80 minutes, les poulains de Brice Abdoulaye ont tenu tête à l’une des puissances du football africain. Organisation défensive rigoureuse, solidarité dans les efforts, esprit d’équipe… les Fauves ont montré qu’ils avaient grandi. Mais en football, le mérite ne suffit pas toujours. Il faut des buts. Et ce sont les Ghanéens qui ont trouvé la faille, au moment où les jambes deviennent lourdes et les esprits fébriles.
Cette défaite scelle une phase de groupes frustrante : Au premier match, ils ont fait un match nul accrocheur contre le Sénégal (1-1), au second match ils ont subi un revers douloureux face à la RDC (1-3) et au dernier match, une courte défaite contre le Ghana (0-1).
Trois matchs, un point, des regrets. Et une élimination prématurée qui met fin à un rêve que les supporters centrafricains caressaient avec ferveur : celui de voir, enfin, une génération U-20 se hisser sur la scène mondiale.
Mais au-delà du résultat, il y a eu des signaux positifs. Une génération qui n’a pas démérité. Des jeunes joueurs prometteurs. Une équipe qui a montré qu’elle pouvait rivaliser avec les grandes nations, du moins sur certains aspects. L’intensité, l’audace par moments, la discipline surtout : autant d’ingrédients que le football centrafricain cherche depuis longtemps à stabiliser.
À Bangui, la déception est grande, mais elle n’est pas synonyme de résignation. Le peuple attend des réponses. Il attend un bilan clair de cette campagne, et surtout des actions concrètes pour bâtir l’avenir. Car le vrai match commence maintenant. Celui des réformes, de la formation, de la structuration.
À l’horizon ? Le CHAN, les éliminatoires CAN, les tournois U-17… autant d’échéances qui peuvent, si elles sont bien préparées, prolonger l’élan amorcé en Égypte.
Par rédaction RAVOCI