
Le député Dominique Yandocka, incarcéré depuis décembre 2023 à la prison militaire du Camp de Roux à Bangui, a été reconnu coupable de complot ce mardi. Le tribunal l’a condamné à une peine d’un an d’emprisonnement ferme. Une décision qui ne marque pas la fin de cette affaire, sa défense ayant annoncé son intention de se pourvoir en cassation.
Dominique Yandocka avait été interpellé en décembre dernier dans le cadre d’une procédure de flagrance. Il était accusé « d’atteinte à la sûreté de l’État » par le Procureur de la République, qui avait qualifié les faits de graves et imminents. L’affaire repose notamment sur des documents et communications que les enquêteurs considèrent comme des preuves d’un complot visant à porter atteinte aux institutions de la République.
Malgré la condamnation, les avocats de Dominique Yandocka dénoncent une procédure entachée d’irrégularités. « Cette décision est injuste et fondée sur des éléments qui ne résistent pas à une analyse objective. Nous allons immédiatement nous pourvoir en cassation », a déclaré Maître Frédéric Kalou, principal avocat de la défense.La loi donne à l’élu un délai de trois jours pour saisir la Cour de cassation. Ce recours vise à contester les bases juridiques de la condamnation, sans suspendre pour autant l’exécution de la peine.
Cette affaire, qui a captivé l’opinion publique, suscite des réactions variées. Certains voient dans cette condamnation un signal fort en faveur de l’État de droit, tandis que d’autres dénoncent une instrumentalisation politique de la justice pour réduire au silence un opposant critique du régime en place.L’avenir incertain de Dominique Yandocka.
Détenu depuis plus d’un an, Dominique Yandocka reste un acteur politique influent, bien que sa carrière soit aujourd’hui lourdement compromise. La décision de la Cour de cassation sera cruciale, tant pour sa situation personnelle que pour l’impact politique de cette affaire dans le paysage national.
En attendant, la condamnation marque un tournant dans ce dossier sensible, reflétant les tensions persistantes entre justice, politique et sécurité dans un contexte national sous haute surveillance.
Par la rédaction RAVOCI