
Comme chaque année, le monde célèbre ce 11 juillet la Journée internationale de la population, placée en 2025 sous le thème : « Pour un avenir durable : investir dans les droits et les choix des populations ». Cette journée, initiée par les Nations Unies, met en lumière la nécessité d’assurer à chacun un accès équitable à la santé, à l’éducation, à l’emploi et aux choix reproductifs, notamment pour les jeunes et les femmes. En République centrafricaine, les autorités nationales et les partenaires humanitaires ont saisi l’occasion pour appeler à des politiques publiques plus inclusives, capables de répondre aux défis démographiques croissants dans un pays où les jeunes représentent plus de 60 % de la population.
Le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) met cette année l’accent sur un constat préoccupant dans de nombreux pays, les jeunes n’arrivent pas à faire les choix qu’ils souhaitent en matière de fondation familiale. Dans une déclaration officielle, le représentant de l’UNFPA en RCA, Victor Rakoto, a transmis le message de la directrice exécutive du fonds, Dr Natalia Kanem, qui souligne que de plus en plus de jeunes hommes et femmes dans le monde sont contraints de reporter ou de renoncer à avoir des enfants. « Ce n’est pas qu’ils ne veulent pas fonder une famille, mais qu’ils n’en ont pas les moyens ou les conditions nécessaires », a-t-elle expliqué.
Une étude récente menée par l’ONU dans plusieurs pays révèle que des millions de jeunes ont moins d’enfants qu’ils ne le souhaiteraient. En cause : l’instabilité économique, le chômage, les conflits, les inquiétudes face au changement climatique, mais aussi le manque d’accès aux services de santé reproductive, comme la contraception ou l’éducation sexuelle.
Face à ces contraintes, l’UNFPA appelle les gouvernements à mettre en place des politiques volontaristes qui garantissent la liberté de choix en matière de procréation. Offrir des emplois stables et décents aux jeunes ; promouvoir des politiques de soutien aux familles, comme les congés parentaux ou les crèches ; garantir l’accès aux soins de santé sexuelle et reproductive ; encourager l’implication des hommes dans la parentalité. L’agence onusienne recommande des solutions concrètes telles que la création d’emplois sûrs pour les jeunes, l’accès aux services de planification familiale, l’éducation sexuelle, et le soutien aux familles par des politiques adaptées comme les congés parentaux ou les services de garde d’enfants.
La Journée internationale de la population n’est pas qu’un symbole. Elle rappelle que les dynamiques démographiques sont au cœur des enjeux de développement durable. Lorsque les jeunes disposent des moyens de faire des choix libres et éclairés sur leur avenir, ils peuvent contribuer pleinement au progrès économique, social et environnemental de leurs pays.
En République centrafricaine, où l’accès aux services de base reste un défi majeur pour une grande partie de la population, cette journée interpelle les pouvoirs publics et leurs partenaires : offrir à la jeunesse un cadre propice à son épanouissement, c’est poser les fondations d’un avenir plus stable et plus prospère.
Par la rédaction RAVOCI