
Dans le cadre de suivi des recommandations de la conférence de haut niveau sur la transhumance apaisée et prospère, et la mise en œuvre des dispositions de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation APPR – RCA tenue à Bangui en Mai dernier, une réunion préfectorale a eu lieu du vendredi 04 octobre au samedi 05 octobre 2024 à Bria chef-lieu de la préfecture de la Haute Kotto. L’objectif de ces assises est de mettre en place un comité préfectoral de suivi des recommandations issues de cette conférence pour une transhumance prospère et apaisée.
Ce comité est composé de 15 membres dont les autorités locales (maires, sous-préfets, chefs de quartiers et du village), des fonctionnaires administratifs (ministères de l’agriculture et de l’élevage), des leaders des organisations de la jeunesse et des femmes, les leaders religieux (abbé, imam et pasteur), les partenaires au développement (Minusca, ANDE, ACDA) ainsi que des journalistes.
Ils auront pour mission de descendre dans les coins et recoins de la préfecture de la Haute Kotto pour sensibiliser, et faire le suivi de la mise en œuvre des recommandations issues de la conférence préfectorale sur la transhumance apaisée et prospère.
Souleymane Thioum, coordonnateur des chefs de bureau de la Minusca, représentant la représentante Spéciale du Secrétaire Général des Nations Unies en Centrafrique : « Nous sommes aujourd’hui ici pour voir comment nous allons ensemble, dans la continuité, réfléchir sur les problèmes de la transhumance. C’est-à-dire prendre toutes les actions préventives, réfléchir sur les conséquences que nous avons déjà vécues, afin de mieux limiter les dégâts que pose la transhumance, que chacun apporte son expérience. L’expérience qu’on a vécue, on en connaît les causes, que faut-il faire pour tout simplement éviter ces causes-là ? ».
Dans son discours d’ouverture des travaux de la conférence de haut niveau sur la transhumance apaisée et prospère, le Président de la République Faustin Archange Touadera avait souligné l’importance de vulgariser et faire le suivi des recommandations issues de ces assises. Et donc appeler à la vigilance de ceux qui auront la charge de faire le suivi.
Magloire Balipou, secrétaire général de la préfecture et représentant du préfet de la Haute Kotto : « La conférence préfectorale est organisée par le gouvernement centrafricain avec le soutien de la Minusca vise à renforcer le soutien aux autorités en vue de la gestion d’une transhumance apaisée et prospère dans la préfecture. Conformément au pouvoir de l’accord politique pour la paix et la réconciliation APPR – RCA et la feuille de route de Luanda. Nous nous réunissons aujourd’hui pour débattre d’un schéma directeur ou d’un cadre légal pour une transhumance apaisée et prospère dans la préfecture de la Haute Kotto. L’examen de ces différentes thématiques exige de vous de la hauteur de vue et de la pertinence dans les interventions ».
Dans la préfecture de la Dans la Haute Kotto, il est souvent difficile de faire une différence entre agriculteurs et éleveurs. Certains agriculteurs vont de l’élevage pour survivre, ce qui met souvent à mal les autorités locales pour tranché les litiges d’où la complexité dans la mise en œuvre de ses recommandations. Magloire Balipou : « Ce qui est très intéressant à mentionner, dans cette préfecture, est que, les agriculteurs sont aussi des éleveurs. Ils mènent comme activités extra-agricoles, l’élevage de petits bétails. Nous pouvons cités : caprin, bovin et volaille ; d’autres pratiques, la culture atteler ».
Aujourd’hui, l’agression sur les éleveurs avec des cas d’assassinats sont devenus monnaie courante dans la préfecture. Les actions des représailles sont aussi menées par des groupes d’éléments armés, assimilés aux éleveurs, sur les agriculteurs. Une situation qui risque de prolonger la préfecture dans une nouvelle crise si rien est fait.
Par Bélisaire Dorval SAHOUL (RAVOCI)