
Le président centrafricain Faustin Archange Touadéra a procédé au lancement officiel du projet du Corridor 13, ce jeudi 17 Avril 2025 à Mbaïki, dans la Lobaye. Ce projet d’envergure continentale vise à renforcer les liaisons économiques et commerciales entre la République Centrafricaine et ses voisins, notamment la République du Congo et le Tchad, à travers une infrastructure stratégique de transport.
Financé par la Banque Africaine de Développement (BAD) à hauteur de plus de 160 milliards de francs CFA, ce projet constitue une avancée majeure dans l’intégration régionale. Le corridor reliera Pointe-Noire et Brazzaville (République du Congo) à Bangui, capitale de la République Centrafricaine, puis de Bangui à N’Djamena (Tchad), en passant par Bossembele et Bossangoa.
En Centrafrique, les travaux concernent principalement l’aménagement et le revêtement de la route Gouga–Mongoumba–Mbaïki, ainsi que la réhabilitation de la route Mbaïki–Bangui, incluant le Pont PK9, pour un total de 221 kilomètres. D’autres infrastructures connexes seront également mises en place pour appuyer le développement économique local. La durée estimée des travaux est de 24 mois.
Pour la République Centrafricaine, ce corridor est une ouverture essentielle vers l’océan Atlantique, via le port en eau profonde de Pointe-Noire. Il réduira considérablement les coûts d’importation et d’exportation, tout en facilitant la circulation des biens, des services et des personnes.
Côté congolais, l’aboutissement du projet permettra d’accroître le trafic commercial sur les axes routiers stratégiques de Brazzaville et Pointe-Noire, avec des retombées directes sur l’économie locale grâce aux échanges transfrontaliers accrus.
Au-delà de l’aspect économique, ce projet est également un facteur de cohésion et de stabilité régionale. Il favorisera l’intégration sous-régionale et encouragera la coopération entre les pays de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC). Le lancement du Corridor 13 s’inscrit ainsi dans une vision panafricaine de développement, où les infrastructures deviennent un levier de transformation économique, de création d’emplois et d’amélioration des conditions de vie des populations.
Par la rédaction RAVOCI