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Ce mardi 19 Août dernier, la République Centrafricaine (RCA) a lancé officiellement à Bangui l’atelier de préparation au Fonds Vert Climat (FVC) multi-pays, une initiative panafricaine portée par l’Union Africaine. Cet événement revêt une importance stratégique, car il s’inscrit dans le cadre d’un programme continental visant à mobiliser 40 milliards de dollars pour encourager les investissements climato-résilients à travers l’Afrique.
La cérémonie d’ouverture a été présidée par Célestin N’dedji, Directeur de Cabinet au Ministère de l’Environnement et du Développement Durable, représentant le ministre. Dans son allocution, il a souligné les défis majeurs auxquels fait face la RCA à cause du changement climatique : « La République Centrafricaine, comme beaucoup de pays en développement, est fortement impactée par les effets du changement climatique, notamment sur nos infrastructures socio-économiques et l’accès à l’eau potable. Malgré notre potentiel hydro-électrique, l’accès à l’eau demeure une préoccupation majeure. »
Pour répondre à ces enjeux, la RCA a adopté une Politique Nationale de l’Eau visant, d’ici 2030, à garantir un accès suffisant et durable à l’eau potable. Par ailleurs, le pays a soumis sa Contribution Déterminée au niveau National (CDN) dans le cadre de l’Accord de Paris et travaille actuellement à sa révision afin d’amplifier ses ambitions en atténuation et adaptation climatique.
L’atelier de Bangui représente ainsi une opportunité capitale pour la RCA. Grâce au soutien du Fonds Vert Climat, le pays pourra développer un programme national d’investissement dans le secteur de l’eau, accompagner une entité nationale vers son accréditation au FVC, élaborer une note conceptuelle de projet et évaluer les besoins prioritaires du secteur. Ces étapes sont cruciales pour mobiliser des financements indispensables à la gestion durable de cette ressource vitale.
Blaise Bertrand Nzanga, Directeur Général au ministère de l’Environnement, a présenté la méthodologie retenue pour l’atelier, qui se déclinera en trois étapes principales : la présentation du Programme Continental d’Investissement dans l’Eau, l’installation des Comités de Pilotage et Technique de Suivi, ainsi qu’une analyse situationnelle préliminaire du secteur de l’eau en RCA, incluant les projets en cours et l’accès aux financements. La démarche privilégie une dynamique participative, mêlant exposés, échanges et débats interactifs afin d’assurer l’appropriation collective du processus par l’ensemble des parties prenantes.
Insistant sur l’importance d’une mobilisation conjointe, Célestin N’dedji a lancé un appel clair : « J’invite toutes les structures et tous les secteurs concernés à participer activement à la gouvernance de ce projet. C’est par une mobilisation collective que nous atteindrons les résultats escomptés. »
La République Centrafricaine rejoint ainsi une dizaine de pays africains bénéficiant de cette initiative régionale, un succès rendu possible grâce au partenariat avec le Global Water Partnership, l’Union Africaine et le Fonds Vert Climat, remerciés par le Directeur de Cabinet.
Cette nouvelle version met en lumière l’importance stratégique de l’atelier pour la République Centrafricaine dans la lutte contre les effets du changement climatique, en particulier dans le secteur de l’eau, tout en clarifiant les objectifs, la méthodologie et les acteurs impliqués.
Marius SEMBOLI (RAVOCI)