
À deux mois de la tenue, de cette deuxième édition du Festival International Slam d’Ici à Bangui, « L’art comme vecteur de la tolérance en période électorale » est le thème retenu. Prévu du 19 au 22 juin 2025, cet événement culturel d’envergure s’annonce comme un rendez-vous incontournable pour la promotion de la paix, du vivre-ensemble et de la démocratie à travers l’art.
Ce jeudi 17 avril dernier, à la Maison Russe de Bangui, le comité d’organisation a rencontré les professionnels des médias pour faire le point sur l’état d’avancement des préparatifs et exposer les défis, notamment financiers, qui freinent encore la pleine concrétisation du projet.
À l’approche des élections locales, législatives et présidentielles, ce festival entend jouer un rôle clé dans le renforcement du tissu social en République Centrafricaine. À travers la poésie urbaine, le slam, la musique, et les échanges culturels, les organisateurs souhaitent sensibiliser la population, particulièrement la jeunesse, à l’importance de la tolérance, de la cohésion et de la participation citoyenne.
Selon le coordonnateur du Festival « Slam d’Ici », ce rendez-vous artistique se veut un espace de dialogue et d’expression libre, où la culture devient un outil puissant pour prévenir les conflits, encourager le respect des différences et promouvoir des élections apaisées et crédibles.
L’édition 2025 rassemblera des artistes venus du Tchad, du Cameroun, du Maroc, d’Algérie, du Congo RD et de Côte d’Ivoire, ainsi qu’une vingtaine d’artistes centrafricains. Au-delà des performances artistiques, les participants bénéficieront de formations en blogging, en montage de projets artistiques, en recherche de financement et en mise en scène. Ces master classes, animées par des membres de la diaspora, viseront à professionnaliser les talents locaux et à favoriser leur rayonnement à l’international.
Le Festival International « Slam d’Ici » s’inscrit dans une dynamique de transformation sociale. Il ambitionne entre autre de Doter la Centrafrique d’un cadre structurant pour la promotion du slam, encourager la jeunesse à s’impliquer activement dans la résolution des crises et le développement du pays et sensibiliser la population sur l’importance d’un processus électoral transparent et inclusif.
Malgré l’élan porteur du projet, le comité d’organisation alerte sur les difficultés financières persistantes. Le budget prévisionnel de 53 millions de francs CFA n’est toujours pas bouclé. Les demandes de soutien adressées à diverses institutions nationales et internationales sont restées sans réponse à ce jour.
Dans un contexte où la culture peut devenir un véritable moteur de paix et d’unité, ce festival mérite d’être soutenu à la hauteur de son ambition. Il ne s’agit pas seulement d’un événement artistique, mais d’un acte citoyen, d’un souffle d’espoir pour toute une nation.
Par Denilson William ZAORO