Le CLPR de Begoua, à renforcer ce samedi 12 octobre 2024, les capacités des leaders communautaires, ceux de la société civile, ainsi que les leaders des organisations des femmes et de la jeunesse de la localité sur la liberté de Culte. Une activité qui s’inscrit dans le cadre du renforcement de la cohésion sociale et le retour effectif des déplacés de confession musulmane dans la localité.
Ils sont une centaine des représentants religieuses musulmanes et chrétiennes, des leaders des organisations des femmes, de la jeunesse ainsi de l’association des Koli et Wali gara, les autorités locales ; à prendre part à cet atelier du renforcement des capacités des leaders communautaires sur la liberté de culte.
Soutenue par l’ONG Kaicid et mise en œuvre par le Comité Local de Paix et de la Réconciliation de Begoua, cette activité a pour objectif de favoriser le retour de la communauté musulmane dans la ville. Emile Désiré Guerendebo, coordonnateur de Kaicid en Centrafrique : « Avec les événements que le pays a connus, beaucoup de mosquées ont été détruites, et par après on a voulu que les mosquées soient reconstruites, mais il y a eu des oppositions par-ci par-là, et les musulmans de cette région se sentent lésés. Voilà pourquoi nous voulons organiser ce dialogue communautaire, afin de pouvoir essayer de mettre les gens ensemble pour parler sur la cohésion sociale et le vivre ensemble ».
Mais pour qu’une paix définitive puisse revenir entre les deux communautés, il faut procéder à la réhabilitation des lieux de cultes et au respect des lieux de prières. Mahamat Daoud, Imam de la mosquée Centrale de Pk12 : « Nous les musulmans qui sont ici à Begoua, vivons en parfaite harmonie avec nos frères non musulmans, le gouvernement s’est battu pour avoir une cohésion sociale. Nos deux communautés et nous avons la liberté d’aller et venir. Vous savez que s’il y a un problème entre deux personnes, ce n’est pas souvent facile de reconstruire mais avec cet élan et volonté de nos autorités, je sais que ça va aller. Sinon c’est seulement au niveau de la mosquée de Pk12 que nous avons un sérieux problème. Certaines personnes mal intentionnées s’opposent à la reconstruction de la mosquée, je sais que nous avons des militaires ici il faut qu’ils veillent sur cette situation, et qu’il faut nous donnes un coup de main à la communauté islamique ».
Une doléance acceptée et reconnu par le maire de Begoua, qui demande à la justice de faire son travail. Jean Emmanuel Gazanguiza, maire de Begoua : « Sans la paix, le pays ne peut pas exister. C’est pour cela que nous sommes ici pour vulgariser la paix entre les chrétiens et les musulmans. Sinon, c’est un petit problème d’un emplacement. Chacun est libre de choisir sa religion. Alors, c’est cette amalgame-là que nous combattons. Ici à Bégoua, depuis que la paix est revenue, les musulmans et les chrétiens vivent en harmonie. Il y a un seul lieu, la mosquée centrale de Bégoua, que les gens ne veulent pas qu’on reconstruise cette mosquée. Mais ils ont leurs titres foncés. Je demande à la justice de faire son travail ».
S’il faut le rappeler, durant les crises militaro politiques de 2013, plusieurs Centrafricains de confession musulmane ont perdu leurs biens dans la commune de Begoua. Mais avec le retour de la paix, des organisations tant gouvernementales que non gouvernementale tentent de proposer des stratégies pour faciliter le retour des musulmans dans la localité.
Par Bélisaire Dorval SAHOUL (RAVOCI)
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