
À Bangui, la marche pacifique organisée par le Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution de 2016 (BRDC) continue de faire réagir, quelques jours après sa tenue. Entre appréciations divergentes et interprétations politiques, l’événement soulève un débat sur l’état de la démocratie et du dialogue en République Centrafricaine.
Lors de sa traditionnelle conférence de presse hebdomadaire, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Maxime Balalou, a qualifié la marche d’« échec ». Selon lui, la faible mobilisation témoignerait du soutien du peuple au président Faustin Archange Touadéra et de son attachement à la stabilité démocratique du pays. « Le peuple a parlé. Il a choisi la paix, le développement et la continuité », a affirmé le ministre, ajoutant que toute tentative de déstabilisation par des moyens détournés est vouée à l’échec.
De son côté, le BRDC, par la voix de son porte-parole Martin Ziguélé, dresse un bilan positif et encourageant. Il souligne que la manifestation a permis de mettre en lumière les préoccupations légitimes des citoyens, notamment autour de la gouvernance, de la justice sociale et de la protection de la Constitution de 2016. « Cette marche a montré que le peuple reste attaché à la démocratie et au respect des textes fondamentaux. Aucun incident majeur n’a été enregistré, ce qui prouve le civisme et la maturité politique des manifestants », a déclaré Martin Ziguélé.
Au cœur des slogans et discours prononcés ce jour-là, figuraient des revendications claires et fermes, appelant à plus de transparence, au respect des libertés fondamentales, et au dialogue inclusif entre les différents acteurs politiques et sociaux.
Le contraste entre les réactions du gouvernement et de l’opposition souligne la fracture politique qui persiste autour des questions constitutionnelles et de gouvernance. Pourtant, au-delà des divergences, plusieurs observateurs s’accordent à dire que cette marche s’est déroulée dans le calme et le respect, illustrant une volonté citoyenne d’exprimer des opinions sans violence.
Alors que les tensions politiques restent palpables, cette mobilisation rappelle l’importance d’un dialogue sincère et constructif entre les parties prenantes, pour construire un avenir apaisé et démocratique en Centrafrique.
Par la rédaction RAVOCI