Suite à l’annonce faite hier par l’Autorité Nationale des Élections (ANE) concernant le report des élections locales d’avril 2025 à juillet 2025, plusieurs voix se sont élevées pour critiquer cette décision. Parmi elles, l’opposition démocratique, qui dénonce une situation prévisible depuis plusieurs mois, notamment en raison de l’absence d’un chronogramme clair de la part de l’ANE.
Martin ZIGUELE, porte-parole du Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution (BRDC), a souligné l’importance pour l’ANE et le gouvernement de collaborer étroitement afin d’assurer la réussite de ces élections, condition essentielle à la crédibilité de l’institution. Il a rappelé que c’est avant tout au gouvernement de mobiliser l’intégralité des fonds nécessaires à l’organisation des élections, tandis que les contributions des partenaires internationaux ne doivent être qu’un complément.
L’ancien Premier ministre a également fait valoir que, lorsque la volonté politique est présente, des ressources peuvent être rapidement mobilisées, en citant l’exemple des 3 milliards de FCFA rassemblés en deux mois pour le référendum constitutionnel de 2023, qui a permis de modifier la Constitution de 2016. Pour lui, les excuses répétées et les reports successifs révèlent l’incapacité de l’ANE à bien gérer le processus électoral.
Le Dr Paul Crescent BENINGA partage cette analyse et estime que l’ANE manque d’expérience dans l’organisation d’élections. Selon lui, ni l’ANE ni le gouvernement ne disposent des ressources financières nécessaires, contrairement à ce qu’ils affirment. Il prévient que tant que la situation n’évolue pas, les partenaires devraient éviter de s’engager financièrement, car la tenue de ces élections demeure incertaine et de nouveaux reports sont à craindre.
Par la rédaction (RAVOCI)
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